« Une famille en or » : Comment améliorer vos recherches Google grâce aux jeux télévisés.

Une famille en or, vous vous souvenez ? En 1986 sur la cinq, puis en 1990 sur TF1, avant de rebooter dans les années 2010.

Et Jeopardy, de 1989 à 1992 également sur TF1, vous connaissez aussi, non ?

J’ai toujours détesté ces jeux. J’avais tort.

Enfin, je n’ai pas toujours détesté. Pour « Une famille en or », c’est seulement depuis que le CM2 que j’étais, s’est rendu compte que pour gagner il ne fallait pas donner la bonne réponse à une question, mais répondre comme la plupart des gens.

Je trouvais donc abject que l’on récompensa la « moyenneté » plutôt que la justesse.

Quant à Jeopardy, je trouvais ça ringard et ennuyeux.

Mal m’en a pris, ces deux adaptations de concepts états-uniens sont les deux piliers d’une activité quotidienne que je soupçonne de devenir à terme, un métier à part entière : la recherche sur internet.

« Google, l’enfant caché de Family Feud et Jeopardy »

Malgré les efforts constants pour améliorer leurs algorithmes, les moteurs de recherche se heurtent au foisonnement, de plus en plus massif, de contenus. Les intelligences artificielles ne sont pas (encore ?) aptes à donner les bonnes réponses à nos questions. Et ce, sans compter leurs biais.

Trouver la bonne réponse qui nous intéresse est donc tout un art et pour se faire, les compétences requises par nos deux jeux télévisés sont essentielles. En ce sens, Google (ou Duck Duck Go, Qwant, Bing…) est l’enfant caché de Family Feud (le nom du concept originel d’une famille en or) et de Jeopardy.

Trouver la bonne question

Évidemment, comme pour Jeopardy, il est important de poser la bonne question si l’on veut la bonne réponse. Et cela est d’autant plus vrai à mesure que la précision attendue augmente.

La multitude de contenus sur la toile induit une masse considérable de résultats quelque soit la requête. Le super ordinateur dans le guide du voyageur galactique n’est pas si éloigné de nos moteurs de recherche, lorsqu’à la question du « sens de la vie, de l’univers et le reste » il répond 42, sa justification fait sens :

J’ai vérifié très soigneusement, dit l’ordinateur, et c’est incontestablement la réponse exacte. Je crois que le problème, pour être tout à fait franc avec vous, est que vous n’avez jamais vraiment bien saisi la question

H2G2 Le Guide du voyageur galactique

Il faut donc poser la bonne question.

Mais surtout, comme tout le monde

Pour se faire, il est primordial d’adopter le même questionnement que la majorité mondiale pour augmenter ses chances d’obtenir une réponse adéquat.

Les capacités requises par « une famille en or » sont donc précieuses. Sans forcément adhérer aux idées, les saisir dans la machine garanti de meilleurs résultats.

Un peu comme jouer à Just Dance sur Wii avec de subtiles mouvements de poignet pour simuler une chorégraphie, la machine n’y voyant que du feu.

Quelques exemples ?

Au travail, trouver la bonne question pour un besoin technique est devenu un vrai challenge, notamment pour les questions de programmation.

Ainsi, un schéma s’est peu à peu instauré :

Les questions sont formulées en anglais (augmentant la population potentielle)

La tournure générale est souvent « how to … programmatically »

Lorsque cela concerne un language, une librairie ou un framework, toujours placer son nom en début de requête (pour lui donner de l’importance) :

WordPress Gutengerg how to add a block programmatically?

Lorsque cela concerne une erreur :

  • Préfixer avec le nom du framework concerné (WordPress, Symfony, ElasticSearch…)
    • Si possible avec la version: symfony5, ubuntu21…
  • Utiliser la portion stable du message entre guillemets (pour restreinte à cette erreur précise)
    • Ou mieux; le code d’erreur
  • Retirer les portions relative à l’environnement local
  • Proscrire les mots parasites qui élargiraient trop la recherche

Qui a dit que regarder la télévision était complètement inutile ?